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Les lettres de 2011-2019


                - L'éducation sexuelle des adolescents

                                

                - Le fœtus dans un bocal

                

                - Tarek OUBROU, Ce que vous ne savez pas sur l'Islam, Fayard, 2016


                - Pierre Damien, le Pape et les prêtres homosexuels  


                - L’homophobie sans haine des opposants au mariage des homosexuels


                - Progrès techniques et sexualité                           

Lettres de 2008-2009

Lettres de 2010

      


L'éducation sexuelle des adolescents



          Les infirmières des collèges et des lycées nous ont interpellés depuis longtemps : que dire, que faire, quand une adolescente vous confie son désarroi ? Lors de sa première rencontre sexuelle, le petit copain lui a tout demandé, levrette, fellation, sodomie... Et elle, qui s'attendait bien à une recherche de sensations et de plaisirs, mais dans un contexte de découvertes progressives, d'échanges tendres, se voit imposer un répertoire d'actes qu'elle ne peut exécuter qu'automatiquement, sans y adhérer, alors que son partenaire est persuadé qu'elle est heureuse de cette richesse et de cette variété qu'il lui offre !

          Mais qui est responsable ?

L'humanisation, l'évolution humaine du stade reptilien au stade mammifère puis au stade homo sapiens, s'est effectuée par la perte progressive des réflexes innés et des circuits comportementaux automatiques au fur et à mesure du développement cérébral, celui-ci entraînant le développement des capacités d'apprentissage. Le petit humain doit ainsi apprendre à marcher, et il y met un an, alors que le petit de la gazelle le sait dès sa naissance. Il doit aussi, mais comme le petit rat ou le petit singe, apprendre à s'accoupler, alors que le cerf et la biche, à partir du moment où ils ont la décharge hormonale adéquate, savent très bien s'y prendre sans l'avoir jamais vu faire. Le petit singe, lui, doivent apprendre en regardant des adultes qui s'accouplent.

          Quel apprentissage ont les humains ?

Depuis longtemps les rapports sexuels sont pratiqués plutôt à l'abri des regards des autres. Mais jusqu'au début du xxè siècle les promiscuités domestiques - et animales - ont amené beaucoup de jeunes à apprendre en regardant faire. Aujourd'hui, cela n'est plus possible dans nos sociétés, et tomberait même sous le coup de la loi.

          Mais qu'avons-nous mis à la place ? Rien !

Que peuvent faire les jeunes ? Ils sont poussés par une curiosité légitime, et s'enquièrent de toute source potentielle d'information. Or, quelle est la grande source d'information sur ce sujet facilement accessible par le plus grand nombre ? Les films pornographiques !

          Au lieu de gémir sur les dérives auxquelles entraîne le porno, demandons-nous ce que nous avons fait pour offrir à nos jeunes des informations adéquates sur la sexualité humaine : nous ne pouvons nous décharger de nos responsabilités.

          C'est pour cela qu'il faut féliciter les réalisateurs de deux très bons sites d'information, pour les jeunes et pour les parents et éducateurs.

          Et diffuser au maximum l'information.


www.educationsensuelle.com


www.educationsexuelle.com

          

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Tareq Oubrou, Ce que vous ne savez pas sur l'Islam, Fayard, 2016.


Tarek Oubrou, grand imam de Bordeaux et recteur de la Grande mosquée de cette ville, a publié chez Fayard : « Ce que vous ne savez pas sur l’Islam ». Tarek Oubrou réussit là un démontage serein des multiples préjugés qui nuisent constamment à la cohabitation apaisée des musulmans et des non-musulmans en France, nuisent à l’échange épanouissant des richesses de chacun. Le livre ne parle pas directement de sexualité, mais plusieurs éléments peuvent apporter un éclairage à ce sujet, et justifient donc une recension sur ce site.

Les règles de notre République instituent une stricte égalité entre femmes et hommes. Même si celle-ci s’est construite lentement au fil des siècles, même si certains points n’ont été traités que fort récemment, même si beaucoup de contemporains ont toujours des comportements et des propos fondés sur la conviction d’une infériorité de la femme, il est indéniable que cette égalité structure aujourd’hui nos relations sexuelles : les femmes ont la même liberté de choix dans leur vie sexuelle que les hommes, et personne n’a le droit d’imposer un type de vie sexuelle à une femme. Pour certains musulmans français, reconnaître cette stricte égalité ne va pas de soi. Il faut un vrai travail de réflexion afin de ne pas confondre les traditions culturelles avec la religion. Si la tradition est bien souvent de traiter la femme en inférieure, Tarek Oubrou montre les bases historiques sur lesquelles elle s’est fondée, puis installée, et, souvent, sclérosée. Puis il fournit les outils permettant de redonner vie à l’esprit qui est à l’origine de cette tradition afin que le musulman d’aujourd’hui ait la possibilité de se réaliser pleinement dans le monde d’aujourd’hui.

Pour y parvenir, Tarek Oubrou explique comment se situer par rapport aux interprétations historiques du Coran, comment avoir une lecture constructive d’un livre qui ne dévoile pas tout le détail de ce qu’il faut faire, mais laisse à chaque croyant la liberté de comprendre le texte en fonction des conditions sociales concrètes dans lesquelles il se trouve. Le Coran et l’Islam se révèlent alors compatibles avec la laïcité, avec une égalité des femmes et des hommes, avec le port de vêtements « respectant les coutumes vestimentaires de la société dans laquelle on vit ». Et les adolescentes retirées de l’école pour être mariées contre leur volonté ne sont pas victimes d’une application fidèle des règles de l’Islam, mais d’un respect aveugle de traditions culturelles qui n’ont aucune justification dans le cadre d’une autre culture aux principes différents.

Pour les musulmans, Tarek Oubrou a rédigé un manuel salutaire afin d’opérer le tri entre ce qui relève de la religion et ce qui relève des traditions du pays d’origine. Pour les non-musulmans, ce livre est un guide permettant de comprendre pourquoi les musulmans tiennent à leurs caractéristiques propres, donc permettant de ne pas se sentir agressé ou piégé par des revendications légitimes. Pour les couples mixtes, ce livre facilitera l’échange et la compréhension dans la réalisation d’une conjugalité respectueuse des individualités et d’une sexualité épanouie.

Un beau livre, dans la ligne pédagogique de Tarek Oubrou pour que les musulmans français soient heureux de vivre en France, et pour que les Français non musulmans soient heureux de les avoir comme concitoyens.

Haut de page

Le fœtus en bocal, objet de décoration ?


Depuis le XVIIe siècle au moins on garde des fœtus dans des bocaux par curiosité scientifique : « les curieux conservent des fœtus dans une bouteille avec de l'eau-de-vie » dit en 1690 Furetière dans l'article de son dictionnaire. Et Malebranche, décrivant un fœtus anormal, conclut : « c'est une chose que tout Paris a pu voir aussi bien que moi, parce qu'on l'a conservé assez longtemps dans de l'esprit de vin ».

Au XVIIIe siècle, le cabinet du roi conserve plusieurs fœtus.

Au XIXe siècle on en trouve dans les musées. Quand Gustave Flaubert visite Nantes, il va au musée d'Histoire Naturelle et y remarque « dans un bocal d'esprit de vin deux petits cochons unis ensemble par le ventre et qui, cabrés sur leurs pattes de derrière, relevant la queue et clignant des yeux, sont, ma foi, fort plaisants. Placés ainsi à côté de deux fœtus humains, de monstruosité analogue, ils en disent peut-être plus long que beaucoup de nos œuvres ». Les fœtus sont là, et on les retient pour le récit de ses souvenirs.

Il est normal alors que ce soit cette réalité qui surgisse naturellement à l'esprit du même Flaubert quand il critique cruellement Musset : « l'alcool ne conserve pas les cerveaux comme il fait pour les fœtus ».

Les musées ne sont pas les seuls à montrer des fœtus. Les médecins dans leurs cabinets, les pharmaciens dans leurs rayons, en exposent aussi aux yeux de tous. Le rapport des gens du XIXe siècle au fœtus est donc différent du nôtre. Pourtant il ne semble quand même pas aller de manière générale jusqu'à la familiarité que l'on trouve dans l'anecdote que rapporte Gide. Celui-ci, invité, parle à ses hôtes des Hérédia, et l'une des personnes présentes raconte ses premiers souvenirs de cette famille : « la fille aînée avait alors 16 ans à peine ; la cadette n'était encore qu'une enfant... La bonne avait eu, l'avant-veille, un « accident » qui faisait le sujet de la conversation de ces demoiselles. L'une d'elles, tout à coup, annonce qu'elle allait chercher le fœtus, partit et revint de la chambre du sixième avec un bocal... Ce n'avait pas été un simulacre, le fœtus était bien authentiquement dans le bocal, où ces demoiselles, à l'aide d'un tire-bouton, s'amusèrent à le faire valser ».

Dans le roman, le fœtus dans un bocal apparaît évidemment chez le pharmacien.

Celui d'Alphonse Daudet : « le petit salon de la pharmacie, dont la fenêtre donnant sur la place servait de vitrine pour les bocaux à fœtus, les longs ténias en tricot, et les paquets de cigarettes de camphre ».

Ou celui de Flaubert : « depuis les événements que l'on va raconter, rien, en effet, n'a changé à Yonville... Les fœtus du pharmacien, comme des paquets d'amadou blanc, se pourrissent de plus en plus dans leur alcool bourbeux ».


Nous avons perdu cette proximité avec les fœtus réels, ce que nous avons remplacé par l’imagerie, celle des échographies. Et notre sensibilité supporterait difficilement le retour des fœtus en bocaux dans les vitrines de notre pharmacien, ou sur la cheminée de notre salon.

Homosexualité et Église catholique

« Merci de vouloir purifier l’Église des homosexuels… »


Pierre Damien (v.1007-1072) est un réformateur religieux, évêque puis cardinal, dont l’Église a reconnu le travail en le proclamant docteur de l’Église. L’objectif qui lui tenait le plus à cœur était de purifier le clergé, notamment en excluant ses membres qui s’adonnaient à l’homosexualité. Pour cela, Pierre Damien rédigea un traité argumenté qu’il présenta à deux papes successifs, et prit part à un synode afin de convaincre ses pairs. Dans ce « Livre de Gomorrhe », Pierre Damien décrit les pratiques qu’il estime courantes, facilitées par la possibilité de se confesser à d’autres prêtres homosexuels et de s’absoudre réciproquement. Il propose l’exclusion des fautifs, seule façon à ses yeux de sanctionner une faute grave et d’éviter de gangrener toute la hiérarchie.

Le premier pape, Léon IX, lui répondit en termes diplomatiques, avec toute l’habileté vaticane : oui, lui aussi était hostile à toutes ces souillures de chair qui éclaboussaient le clergé, mais était-il bien judicieux d’exclure les fautifs de l’Église ? Ne serait-il pas mieux venu de maintenir la stabilité dans les rangs du clergé ? Pour cela il est inutile de sanctionner ceux qui ne sont pas ancrés depuis longtemps dans cette habitude, et il suffit de dégrader les autres. « Vous avez écrit ce qu’il vous paraissait juste d’écrire », ajoute le pape, suggérant ainsi que lui n’éprouve pas la même aversion, et il remercie Pierre Damien pour son zèle au service de l’Église. De fait, le Vatican ne tient aucun compte des recommandations du réformateur.

Le second pape, Alexandre II, reçoit Pierre Damien, lui demande de lui confier son traité afin d’en faire une copie mais l’enferme sous clé et dévie la conversation chaque fois que l’auteur lui réclame son œuvre : il était prêt à tout pour qu’une telle présentation négative des mœurs du clergé ne circule pas !

Le synode (Latran, 1059) accepte et promulgue toutes les demandes de Pierre Damien portant sur la réforme du clergé : toutes, sauf celles relatives à l’homosexualité ! Le synode n’a pas suivi le réformateur sur ce point, et n’a pas été convaincu qu’il y avait là un problème méritant une sévérité particulière…

L’autorité ecclésiastique était préoccupée à l’époque par le problème des prêtres mariés et de la perte de revenus que cela entraînait, et pas du tout par un problème aussi secondaire que celui des conduites homosexuelles !

Cf. Wikipédia.

John BOSWELL, Christianisme et homosexualité, NRF, 1985 (1980).

  

Mai 2013



L’homophobie sans haine des opposants au mariage des homosexuels



Bien sûr, il y a ceux qui veulent « casser du pédé », ou qui frappent des lesbiennes pour se prouver qu’ils sont de vrais mâles. Mais il est vrai que la grande majorité des manifestants sont de bonne foi quand ils s’insurgent contre les accusations d’homophobie : ils ne veulent pas punir par la loi l’homosexualité, ils acceptent que la société permette à ceux dont c’est le penchant de vivre librement leur sexualité particulière. Ils estiment donc qu’ils ne sont pas homophobes, et que, s’ils veulent que le mariage reste l’affaire d’une femme et d’un homme, ce n’est pas pour sanctionner les homosexuels mais pour défendre les valeurs sur lesquelles se fonde la société.

Mais est-ce bien sûr que cette acceptation du fait homosexuel soit pure de toute homophobie ? L’homophobie ne commence-t-elle pas dès que l’on pense que la personne dont la sexualité est différente n’est pas « normale », a un comportement contre nature et serait dans le péché si elle pratiquait sa sexualité ? Or cette conviction est largement partagée par ceux qui participent aux « manifestations pour tous ». Ils sont persuadés d’être des gens normaux, à la différence des autres, ils veulent garder les droits des gens normaux, ne se sentent rien de commun avec les « anormaux », ne veulent pas partager avec eux. En somme, ils veulent que la distinction reste claire entre normal et anormal, qu’il n’y ait aucun risque de confusion. Comme le dit cette manifestante : « on met les gens normaux, le mariage des gens normaux, dans le même sac ! ». On ne peut mieux dire, pour exprimer le sentiment profond de ces manifestants. Ce que j’ai traduit, en reprenant des formulations de manifestants : « quelle valeur peut avoir mon mariage si des gouines et des pédés ont le même ? »

Il y a deux raisons qui expliquent cette homophobie non agressive mais profonde des anti mariage pour tous.

La première est qu’ils sont confortés par les prises de position officielles des responsables religieux, toutes religions confondues, mais notamment celles de la hiérarchie catholique, avec en particulier le Catéchisme officiel, et des professeurs de théologie comme Xavier Lacroix. Ils acceptent comme vérité d’évangile des affirmations des autorités qui disent s’appuyer sur la Bible, au lieu de vérifier par eux-mêmes qu’aucun texte de la Bible ne considère l’épisode de Sodome comme lié à l’homosexualité (mais tous au refus de l’hospitalité et à l’oubli de prier Dieu) ; que Paul parle de prostitution ou de comportements d’hommes mariés ; que le Lévitique est un livre de rituels juifs qu’aucun Chrétien n’applique ! Alors que les catholiques français ne tiennent pas compte des injonctions de leur hiérarchie à réduire leur sexualité à la reproduction et à la sublimer en amitié, parce qu’ils estiment que la sexualité pour le seul plaisir est naturelle et bonne, ces catholiques refusent d’accorder le même droit aux homosexuels, qui eux aussi ont une sexualité de plaisir, tout à fait naturelle dans l’espèce humaine.

La seconde explication de l’homophobie latente est que le croyant reste persuadé d’être le seul à vivre dans la vérité et estime que toute personne qui vit autrement se trouve dans l’erreur, le péché. C’est pour cela qu’il se permet de prier de bonne foi pour que les autres se convertissent, changent de conviction et de comportements. Il n’y a pas pour eux plusieurs façons d’être vraiment humain, que l’on pourrait vivre côte à côte dans une société pluraliste et égalitaire, respectueuse de la différence, mais une seule, la leur : et l’athée comme l’homosexuel méritent leur pitié, leur charité, leur compassion. L’athée comme l’homosexuel ne sont pas des personnes qui vivent au même niveau de moralité qu’eux. On ne peut tout de même pas « les mettre dans le même sac » !

Celui qui ne reconnaît pas à l’autre une parfaite égalité, une identique dignité humaine, est indubitablement, selon le cas, raciste ou homophobe.

Oui, les opposants au mariage des homosexuels doivent reconnaître qu’ils sont homophobes.

Progrès techniques et sexualité


L’utilisation de la technique pour agrémenter la sexualité est vieille comme le monde, ou du moins comme l’outil, et si les guenons utilisent des bouts de branches pour titiller leur vagin, les humains ont des godemichés depuis au moins 40 000 ans. Et chaque progrès dans la technique générale a vu se développer un usage sexuel en parallèle.

Pour le couple,  ces progrès ont été utilisés afin de pallier la séparation des amants.

D’abord, l’écriture, avec les lettres érotiques permettant de dire et de décrire le désir afin de le provoquer à distance chez l’autre.

Puis l’image – le dessin, la photographie érotiques – substitut de la présence de l’autre.

Puis le téléphone, qui permet la présence de la voix en temps réel, et l’échange érotique en simultané : innombrables sont les couples qui ont ainsi joui ensemble, mais à des centaines de kilomètres l’un de l’autre !

Aujourd’hui, l’échange d’images devient instantané, avec les smartphones envoyant photos ou vidéos, les webcams offrant des « vidéos conférences » érotiques. Les sex-toys se munissent de capteurs et se connectent pour transmettre les réactions physiques et les faire ressentir en temps réel : l’homme met sa verge dans un vagin artificiel, la femme met un vibromasseur connecté dans son vagin, et, alors qu’ils sont séparés physiquement, ils ressentent tous deux en même temps les réactions réelles du sexe de l’autre…


Pour l’individu, longtemps l’artisanat n’a pu que varier des matériaux des olisbos : bois, pierre, ivoire, cuir, verre ; avec seulement des raffinements comme la possibilité d’y introduire de l’eau chaude afin de procurer une température plus agréable, ou d’y adjoindre un système de projection de lait afin d’imiter l’éjaculation. Il faut attendre la machine à vapeur pour passer à des systèmes vibrants, qui se miniaturiseront avec l’énergie électrique, et aboutiront à nos vibromasseurs.

Mais les avancées technologiques, en pleine évolution, vont beaucoup plus loin.

Des lunettes de réalité virtuelle permettent de s’immerger dans des univers érotiques programmables. La possibilité de les relier à des objets, dont la nature est constamment enrichie et qui se perfectionnent constamment, permet aux sens du toucher et de l’odorat de compléter celui de la vue.

Mais surtout des robots sont produits qui intègrent de plus en plus de caractéristiques les faisant ressembler à des humains, et réagir comme eux : puces et senseurs, matériaux divers, donnent l’illusion de corps humains, par le toucher, les réactions mimant les réactions musculaires à la caresse, cyborgs en gel élastomère, à squelette mécanisé, bougeant, parlant, écoutant, dialoguant, exprimant par leurs mimiques une gamme de plus en plus grande de sentiments, proposant de multiples personnalités programmables par port USB…

La sexualité de demain devra intégrer la possibilité d’utiliser ces sources individualisables de plaisirs variés et inépuisables, offrant à chacun une gamme de sensations bien plus riche que  ce qu’il peut avoir aujourd’hui. De même que les instruments de musique nous permettent une palette immense de sons enrichissant notre plaisir à entendre, que les ustensiles de cuisine permettent de donner aux aliments une variété de goûts que la simple cueillette ne peut offrir à nos cousins chimpanzés, que nos différents véhicules multiplient à l’infini les possibilités que nos corps ont de se déplacer, de même ces nouveaux outils vont accroître dans des proportions inimaginables les sensations et les jouissances que notre corps peut nous offrir.

Quand on se dit qu’en plus ces robots sont totalement disponibles, sûrs (pas d’infections transmises) et éliminent l’irritant problème de la traite d’êtres humains !

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