Objets sexuels et sex-toys
Les variantes comportementales
Objets sexuels et sex-toys
Anecdotes historiques sur les objets sexuels
Anecdotes historiques sur les objets sexuels
Accueil

Objets et sexualité



Une des caractéristiques originales que l’on a longtemps attribuée aux seuls humains pour les distinguer des animaux est l’utilisation d’objets et la création d’outils. Au début du XXe siècle, l’étude plus poussée de la vie des singes a permis de constater qu’ils savaient fabriquer des outils eux aussi, mais ceux-ci restent très rudimentaires et limités à quelques activités comme l’alimentation. Les humains sont les seuls à avoir multiplié les outils dans tous les domaines et à les avoir perfectionnés constamment : ils servent pour toutes les fonctions vitales, se loger, acquérir et préparer la nourriture, se vêtir, se déplacer, se protéger des agresseurs… Mais ils servent aussi pour tout ce qui n’est qu’ornement de la vie : décorer les parois des logements, écrire, dessiner, peindre, faire de la musique, communiquer par l’écrit, la parole, l’image ; sans compter tous ceux qui permettent l’infinie variété de nos jeux.

L’utilisation d’outils, d’objets façonnés pour un usage particulier, est devenue caractéristique de l’espèce humaine, et est générale, aucune activité humaine ne se pratiquant aujourd’hui sans le concours de l’un d’entre eux au moins (le chant a cappella, et le bain de soleil nu ?).

Donc, en usant d’outils nous nous sommes différenciés des animaux.


Il n’y a qu’un domaine où l’on trouve des personnes pour critiquer le recours aux outils, c’est la sexualité.


En sexualité, et uniquement dans cette activité, la morale demanderait, d’après ces gens-là, le refus des objets : la sexualité digne de l’être humain serait alors celle que l’on vivrait avec deux corps nus, sans aucun objet, ni préservatif, ni stérilet, ni pilule, comme ni vibromasseur, ni godemiché. Or il n’y a aucun motif rationnel de mettre le jeu sexuel à part de toutes les autres activités humaines et de lui imposer des conditions d’exercice qu’il serait absurde d’imposer à n’importe quelle autre activité : cuisiner sans appareils ménagers, faire de la musique sans instrument, se déplacer sans aucun véhicule, etc.


On est donc bien dans la ligne de conduite de l’espèce humaine quand on détourne des objets pour un usage sexuel ou quand on utilise des objets fabriqués spécifiquement dans ce but.


Cependant, comme pour toute pratique de jeu et de plaisir, aucun comportement n’est imposé par notre nature, et chacun de nous reste libre de recourir ou non aux objets pour vivre sa sexualité. Il est, on l’a vu, ni contre nature ni immoral de se servir de ces objets, mais il est toujours possible de choisir de s’en abstenir : on reste un être humain même si on refuse de voyager en avion, de travailler sur ordinateur, de dépendre d’un téléphone portable ou de jouer d’un instrument de musique…

Il n’en demeure pas moins évident que pour enrichir et varier nos jeux nous utilisons de nombreux objets : balles, raquettes, crosses, filets, skis, tubas et palmes, dés, cartes, sans compter les consoles de jeux et leurs équipements, etc. Nous ne nous contentons pas des simples jeux corporels comme les singes ou les petits félins. Notre nature humaine nous a amenés à enrichir nos sources de plaisirs et d’émotions en inventant ces objets.

De la même façon, depuis la nuit des temps, les humains ont inventé des objets pour enrichir leur sexualité, et les premiers témoignages d’objets phalliques remontent à la Préhistoire.

Au fil des temps, ces objets se sont diversifiés, mais il a fallu attendre l’arrivée de l’électricité pour voir de vraies nouveautés, et l’électronique, elle, risque d’entraîner de grands bouleversements.


À quoi peuvent servir les objets en sexualité ?


En sexualité les objets servent à diversifier et multiplier les types d’excitations, de sensations, de plaisirs et d’émotions :


Quand les utilise-t-on ?


Les humains utilisent des objets pour leur sexualité dans de multiples circonstances :

  


Y a-t-il des précautions à prendre ?


Bien sûr, il ne faut pas faire n'importe quoi. Les objets pointus, tranchants, trop gros sont à proscrire. Les objets qui peuvent glisser, échapper à la main et être " avalés " par les orifices du corps aussi.

Mais il faut aussi réfléchir à ses apprentissages : par principe de précaution, on ne débute pas sa vie sexuelle avec des objets. Une jeune fille qui débute sa sexualité en se procurant des orgasmes avec un vibromasseur risque de ne plus pouvoir y parvenir par des caresses ou des pénétrations, parce qu'elle aura créé un réflexe qui nécessitera la même rapidité : or aucune main ne pourra y parvenir et tenir le temps suffisant ! Elle court donc le risque de se priver d'une part importante de la sexualité, d'être limitée à ce seul moyen de jouir. Tandis qu'une jeune femme qui maîtrise déjà différentes façons de jouir peut enrichir sans risque sa gamme de jeu avec des objets.


Conclusion :


Sex-toys et objets utilisés en sexualité témoignent tout banalement d'une caractéristique essentielle de l'espèce humaine, la capacité à imaginer et à fabriquer des " outils " afin de rendre la vie plus agréable. 

  

Haut de la page

Sexodoc 

Site de documentation et de réflexion sur la sexualité