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Vie pratique Santé

       n°46, août-septembre 2011


Baisse de désir :

les aphrodisiaques sont-ils efficaces ?

            Le Dr Yves Ferroul ne le pense pas, "mais si l'on y croit, on est plus réceptif, admet-il. Ce qui différencie l'homme de l'animal, c'est sa capacité à imaginer, il faut s'en servir pour sa sexualité ». Car ce n'est pas parce que l'organisme fonctionne correctement (lubrification) qu’une femme aura envie de faire l'amour. C'est aussi dans sa tête. Tout ce qui concourt à l'exciter sexuellement doit donc être favorisé : les préliminaires, mais aussi les fantasmes –exprimés ou imaginés – ou l'emploi de certains mots...


Faut-il dire ses fantasmes à son conjoint ?

            Tout dépend du type de jeu et de la confiance entre les partenaires. Dans certains couples, parler de ses fantasmes peut bloquer l'autre, il peut être choqué, gêné, de ne pas pouvoir entrer dans le jeu. Dans d'autres couples, on peut les évoquer afin de favoriser l'excitation, comme d'autres regardent des films érotiques, pour ensuite enrichir le jeu sexuel. En revanche, passer à l'acte, c'est-à-dire réaliser ses fantasmes, est plus risqué : ils pourraient ensuite ne plus remplir leur rôle d’excitant. Certains couples n'ont pas besoin de fantasmer pour avoir une sexualité épanouie, mais ces images mentales aident souvent les partenaires à avoir envie de faire l'amour tous les deux au même moment, en leur permettant de se projeter dans une situation érotique.

  

Mon compagnon me sollicite tous les jours pour avoir des relations sexuelles ; il a davantage de besoins que moi, comment réagir ?

            Cette plainte devant un déséquilibre du désir est fréquente, tant chez les hommes que chez les femmes. Quand un couple se forme, personne ne peut prédire que les deux partenaires vont avoir le même rythme sexuel, et que ce dernier ne changera pas au fil du temps. On ne peut pas exiger plus que son rythme biologique, avoir envie de faire l'amour ne se décrète pas. Mais si le couple s'entend bien et que les deux partenaires sont amoureux, chacun peut accepter le désir de l'autre et tenter de l'apaiser, sans se sentir obligé de sortir le grand jeu du rapport vaginal, qui demande un fort investissement : tandis que, même sans excitation, on peut caresser son partenaire, l'embrasser... Et souvent, comme l'appétit vient en mangeant, le désir monte...

Je n'ai jamais d'orgasme, pourquoi ?

            L'absence d'orgasme pendant la pénétration est normale puisque le vagin n'est pas innervé ; le mouvement de va-et-vient du pénis ne peut donc à lui seul mécaniquement déclencher l'orgasme. En revanche, la femme peut obtenir un orgasme par simulation clitoridienne, en frottant son pubis contre son partenaire ont en se caressant le clitoris pendant la pénétration. Pour parvenir à l'orgasme il faut aussi être complètement dans son plaisir, dans ce partage, et ne pas être obnubilée par sa lessive à faire, les enfants dans la chambre d'à côté... L'orgasme requiert une grande disponibilité d'esprit. Or, apprendre à faire le vide dans sa tête et se concentrer sur son plaisir n'est pas inné ; il faut s'entraîner.

  

Et toutes les autres questions, pages 54-57...

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